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Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.
"Il y avait tant de bobines, tant de couleurs dans cette boite qu'il lui semblait impossible qu'il existât assez de mots pour les qualifier. De nombreuses teintes lui étaient totalement inconnues comme ce fil si brillant qu'il lui paraissait fait de lumière. Elle s'étonnait de voir le bleu devenir vert sans qu'elle y prenne garde, l'orange tourner au rouge, le rose au violet. Bleu, certes, mais quel bleu ? Le bleu du ciel d'été à midi, le bleu sourd de ce même ciel quelques heures plus tard, le bleu sombre de la nuit avant qu'elle ne soit noire, le bleu passé, si doux, de la robe de la Madone, et tous ces bleus inconnus, étrangers au monde, métissés, plus ou moins mêlés de vert ou de rouge. Qu'attendait-on d'elle ? Que devait-elle faire de cette nouvelle palette qu'une voix mystérieuse lui avait offerte dans la nuit ? Bombarder de couleurs le village étouffé par l'hiver. Broder à même la terre gelée des fleurs multicolores. Inonder le ciel vide d'oiseaux bigarrés. Barioler les maisons, rosir les joues olivâtres de la mère et ses lèvres tannées. Elle n'aurait jamais assez de fil, assez de vie, pour mener à bien un tel projet. Elle se rabattit donc sur l'intérieur de la maison."
L'écriture est très belle, même si j'aurais aimé un peu moins de ... broderies. Les images sont étonnantes et j'ai senti le soleil et j'ai vu les couleurs, mais parfois il y en avait tant que ça devenait un peu étouffant.
C'est en partie à cause de ce style un peu lourd mais aussi à cause de la surenchère de péripéties que j'ai lu certains passages avec beaucoup moins de plaisir et de concentration, mais certaines parties du roman sont superbes ! Notamment le prologue et le dernier "livre" sont des petites merveilles.
L'écriture et l'imagination déployée dans ce récit sont d'une rare intensité et d'une richesse inouïes.
Cela se lit comme un conte ou plutôt plusieurs contes racontant de façon complètement surréaliste, l'histoire de toute une famille, ancêtres compris. Complexe, à la fois tendre, violent, émouvant, poétique dans son surréalisme ... Difficile de définir ce livre mais, de toute évidence, un auteur au talent immense qui marque, et, qui me rappellerait le Boris Vian de l' "Ecume des jours".
Difficile pour moi de dire si j'ai aimé ce livre : j'en ai aimé des parties, j'en ai détesté d'autres. J'étais assez intéressé pour terminer l'histoire, mais je ne peux pas dire que je recommanderais ce roman à mes proches.
Au niveau du style, bien que j'apprécie énormément les styles poétiques, je n'ai pas particulièrement accroché à celui de Carole Martinez. Certains passages étaient vraiment géniaux, mais les chapitres un peu plus métaphoriques m'ont laissé de marbre. Je dirais que ça sonnait faux à mon oreille.
En ce qui concerne l'histoire en elle-même, j'apprécie plutôt les récits de vie, donc pour moi l'absence d'un fil conducteur spécifique ne me dérange pas. Mais par rapports à d'autres livres dans ce genre que j'ai pu lire, j'ai trouvé que Le cœur cousu était vraiment inégal, avec des passages captivants, d'autres qui sont si courts qu'on les oublie presque tout de suite, et d'autres qui donnent envie de refermer le livre immédiatement (ce ne sont d'ailleurs pas forcément les passages les plus durs ou le plus choquants d'ailleurs). Difficile donc de se faire une idée générale.
Je ressors donc de cette lecture un peu confus, ayant passé de bons moments avec mais sans que ce ne soit un vrai coup de cœur.
J'ai lue ce livre pour le lycée et ce fut long et fastidieux. Je ne doute pas que je sois une oeuvre mais j'ai l'impression de ne pas du tout avoir l'âge adapté pour le genre de thèmes qui sont abordé dedant.
On est vite pris dans le fil de cette histoire de femme(s), de transmission de secret mêlée de magie. mais c'est surtout l'histoire d'une femme désirante, de ses bonheurs et de ses difficultés, de ses enfants ils s'approprient ou se détachent de ce qui leur est transmis pour se révéler unique et libre.
Du Carole Martinez tout craché ! On retrouve dans ce livre, qui est son premier, tout ce qui fait la beauté des suivants. Nous plongeons dans une écriture envoutante, poétique tout en étant souvent crue.
Dans ce roman, Carole Martinez dépeint un monde en plein bouleversement, entre tradition ancienne et révolution industrielle, entre mythe et réalité.
La plume de Carole Martinez peut laisser de côté, notamment par le manque d'action et les longueurs mais je recommande chaleureusement cette lecture.
Il n'y a pas "d'action" dans ce roman. On a l'impression d'avancer très lentement, mais c'est le style qu'a volontairement voulu l'auteur je pense. Carole Martinez y décrit la vie d'une femme, de sa jeunesse à la vie adulte de ses enfants. Elle y mêle un peu magie, un peu de sorcellerie et beaucoup de poésie. On se laisse porter, tranquillement.
Chacun des enfants a une particularité : de l'une de ses filles émane une luminosité blanche (on la voit la nuit...), une autre est capable de donner la mort d'un baiser... C'est un roman que je ne qualifierais pas réellement de "fantastique" parce qu'on ne passe pas ce cap franchement. L'auteur nous laisse, très adroitement, sur un fil entre le mystique et le réel. Elle ne dit pas vraiment les choses, mais laisse l'interprétation du lecteur l'amener dans le sens qu'il souhaite.
Lu en 2016. J'étais ressortie comme envoûtée par cette grande épopée familiale, née d'une plume enchanteresse, teintée de poésie, de magie et de mélancolie.
Il semblerait qu'aucune magie ne puisse réparer des âmes prisonnières d'un "coeur cousu" d'avance !...
Spoiler(cliquez pour révéler)Nous sommes à Santavela, au sud d'une Espagne profondément catholique mais également baignée de superstitions. La jeune Frasquita héritera-t-elle de cette fameuse boîte qui se transmet de mères en filles depuis des générations ?! Plus tard, c'est un long voyage d'errance, jusqu'aux confins de la folie et de la mort, qui l'attendra...
C'est Soledad, la dernière née et cinquième fille de Frasquita, qui narre l'incroyable destinée de sa mère, de ses soeurs et de son frère, maintes fois entendue de la bouche de sa soeur aînée Anita, conteuse née et gardienne de leur mémoire familiale. Mais c'est une légende bien lourde à porter, avec son lot de malédictions funestes et de morts brutales.
Quelle lecture étrange... À mi-chemin entre un récit familial et un conte de fées, entre un roman onirique et un recueil de malheurs, ce roman détient une unicité qui le rend vraiment déstabilisant. Autant j'aime la fantasy, le merveilleux, les contes et la poésie, autant ce livre est une sorte d'hybride, une expérience à cheval entre deux mondes et j'ai eu beaucoup de mal à me positionner pendant ma lecture : j'aime ? je n'aime pas ? je suis perdue ? Réponse C, la plupart du temps.
La narratrice, Soledad, raconte la vie de sa famille, en partant de sa mère jusqu'à ses sœurs et son frère, et est au final paradoxalement le personnage que l'on connaît le moins, celle qui relate tous les contes qui ont bercé son enfance mais sans rien révéler d'elle-même, jamais. L'univers paraît tangible, du petit village espagnol perdu dans la campagne profonde aux rumeurs de voisinages, puis plus loin d'une rébellion contre le système en place à un véritable exode vers un autre continent... et puis au milieu de tout ça, il y a comme des fils de magie qui relient l'ensemble de la tapisserie, et oui la métaphore de la couture est volontaire. L'auteur ajoute du merveilleux, de l'absurde, et elle parvient au final à traiter de sujets très lourds mais avec un détachement tout neutre et un voile de mystère pour tout recouvrir : la violence, la folie, le viol, le meurtre, le parricide, la torture, le suicide, tout y passe et on ne sait au final plus trop si on doit être fasciné ou horrifié par cette fable profondément féministe et unique.
Résumé
Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.
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